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CARNETS DE VOYAGE ET PHOTOGRAPHIES
3 mois dans la Cordillère des Andes, Islande, Alpes Françaises et Alpes Suisses

Nord du Chili. Salar de Surire et exploitation minière

21 décembre 2021

Après un passage de frontière compliqué (voir l’épisode précédent “Ascension de l’Acotango. Notre premier 6000 ! “), nous effectuons nos premiers kilomètres au Chili dans le poste de conduite d’un camion citerne.

Le conducteur effectue le trajet entre La Paz, capitale bolivienne, et Arica, important port situé sur les rives de l’océan Pacifique. Dans ce sens, il voyage à vide. Les deux cent kilomètres et les 4800 mètres de dénivelé négatif qu’il lui reste à parcourir seront vite avalés. Au retour, sa cuve sera remplie d’hydrocarbures. Il aura bien du mal à dépasser trente kilomètres/heures et le trajet jusqu’au poste frontière de Tambo Quemado sera interminable.

Pour notre part, nous souhaitons nous rendre dans la petite ville de Putre à une soixantaine de kilomètres de la frontière. Il s’agit de la localité la plus importante de la région, nous devrions pouvoir y organiser une excursion vers le parc national Lauca et la réserve Las Vicunas. 

Les paysages traversés sont, une nouvelle fois, sublimes. Sur notre droite, le lac Chungara se déploie au pied du cône presque parfait et en partie couvert de neige du volcan Paricanota. Quelques flamants roses barbotent dans les eaux peu profondes. Sur notre gauche, les vastes étendues quasi-désertiques de l’altiplano s’étendent à perte de vue. 

Nous ne croisons ni âme qui vive dans les environs, ni véhicule sur la route.

Après une première partie rectiligne, la route perd rapidement de l’altitude en empruntant quelques lacets tracés à flanc de montagne. Nous arrivons en vue de Putre. Le conducteur nous dépose à l’intersection qui y mène. 

La petite ville est située de l’autre côté d’un profond ravin. 500 mètres de distance à vol d’oiseau, mais 5 kilomètres par la route !

Peu motivés à l’idée de marcher pendant une heure sur l’asphalte, avec nos gros sacs, sous un soleil de plomb (et après avoir gravi l’Acotango la veille ! ), nous attendons qu’une voiture nous prenne en stop. 

Malheureusement, il y a peu de véhicules et les rares conducteurs ne nous accordent pas le moindre regard. Quelle différence avec la Bolivie et le Pérou, où nous étions souvent pris en stop par le premier véhicule à faire son apparition.

Après une longue attente, découragés, alors que nous décidons de poursuivre la route directement vers Arica, une voiture de police s’arrête. Ils sont d’accord pour nous conduire à Putre. En pénétrant à l’intérieur, surprise, il s’agit d’un véhicule aménagé pour transporter les détenus. Portes blindées, barreaux aux fenêtres, séparation avec les deux policiers à l’avant… 

Quelques minutes de route et nous atteignons la petite ville.


Nous prenons une chambre à l’hôtel Pachamama. Même s’il s’agit d’un des moins chers de Putre, les prix sont au moins trois fois plus élevés qu’en Bolivie !

Le reste de l’après-midi est consacré au repos et à organiser une excursion vers le salar de Surire, que nous effectuerons le lendemain avec l’agence Parinacota Trek.

8h. Nous partons en compagnie d’Horiol, propriétaire de l’agence qui sera notre conducteur et guide pour la journée. Après quelques kilomètres sur une route asphaltée, nous bifurquons sur une piste poussiéreuse qui traverse l’altiplano.

Le paysage est toujours aussi beau. Touffes d’ichu qui parviennent à pousser dans cet environnement semi-désertique, bofedales, précieux zones humides où la faune locale peut s’abreuver, collines pelées, volcans aux sommets couverts de neige.  

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Les arrêts se succèdent, pour admirer vigognes, condor (nous n’en avons vu qu’un seul, haut dans le ciel), formations rocheuses érodées par la pluie et le vent…  

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Nous atteignons le salar de Surire. Vaste étendue de sel, qui ne tient malheureusement pas la comparaison avec celui d’Uyuni, bien plus majestueux.

Surtout, alors que l’exploitation minière des salars est encore limitée en Bolivie, nous assistons à un ballet incessant de camions. Entre tourisme et industrie minière, le Chili a fait son choix !

En nous éloignant de la zone exploitée, le calme revient, même si, dans le lointain, les panaches de poussière soulevés par les camions s’envolent au-dessus du salar. Ce qui n’a pas l’air de déranger les vigognes présentes dans les environs. 

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Malgré tout, le cadre est plutôt grandiose. Le désert de sel est bordé par plusieurs volcans et montagnes. Nous grimpons sur une petite colline pour profiter de la vue.

La vaste étendue blanche est parsemée de lacs et plans d’eau, verts pour les plus proches de nous, bleus pour les plus lointains. Des centaines de flamants roses peuplent les lieux, minuscules points parsemant le paysage devant nous.  

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Nous en profitons pour manger une très bonne salade de quinoa et crudités, avant de poursuivre la route en contournant le salar. 

L’arrêt suivant, quelques kilomètres plus loin, s’effectue aux thermes de Polloquere, situées à l'extrémité sud-est du désert de sel.  

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L’endroit n’est pas seulement beau, un lac bleu turquoise duquel s’élèvent des volutes de vapeur, il est également possible de s’y baigner. Des sources d’eau chaude jaillissent des entrailles de la terre à plus de 60 degrés et réchauffent cette étendue peu profonde. 

Après avoir bravé le froid et le vent, nous pénétrons avec délectation dans l’eau presque laiteuse. C’est un réel bonheur de se baigner dans ce cadre extraordinaire, au milieu de nulle part.  

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L’heure tourne, il faut maintenant repartir. Plusieurs heures de route nous attendent pour rentrer à Putre. Nous marquons un premier arrêt près des bureaux des gardes du parc national pour admirer de près des viscaches. Ces rongeurs, de la famille des Chinchillas, sont peu farouches et n’hésitent pas à s’approcher pour récupérer un morceau de pain.

Nous craquons devant ces petites bestioles trop mignonnes ! 

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Ensuite, l'itinéraire est différent de celui emprunté le matin même, la piste longe la frontière bolivienne.

Nous passons au pied des fantastiques volcans qui s'étendent le long de cette dernière, le Guallatiri reconnaissable entre tous grâce aux fumerolles qui s’échappent de ce volcan en activité, l’Acotango, que nous avons gravi il y a quelques jours… 

Lamas, alpagas et vigognes gambadent sur l’altiplano ou paissent paisiblement le long des rares cours d’eau. 

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Point négatif, cette piste est empruntée par les camions qui transportent le minerai extrait du salar vers le port d’Arica. Toutes les deux à trois minutes, nous croisons un poids lourd qui circule en sens inverse, soulevant un impressionnant nuage de poussière.

Pour tenter de limiter la quantité de sable et de poussière soulevée, des camions citernes parcourent la piste, en l’arrosant… Vaine et aberrante entreprise dans cette région désertique où l’eau est rare et précieuse...

Nous marquons un dernier arrêt dans le petit village de Guallatiri. Seules quelques personnes âgées y vivent toujours, loin de tout. Les jeunes ont quitté cet environnement hostile pour aller s’installer à Putre ou Arica. Le gouvernement a bien tenté de les retenir en construisant un terrain de sport, aujourd’hui délabré probablement sans avoir jamais servi. 

Le clocher de la petite église offre un merveilleux point de vue sur les volcans alentour. Cette dernière est caractéristique des édifices religieux construits dans la région à la fin du 18ème siècle par les colons espagnols, murs enduits de chaux et toit de chaume…  

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Nous reprenons la route, jusqu’à rejoindre la route asphaltée qui relie Arica à la frontière bolivienne et effectuons un petit détour vers Parinacota. Nous aurions aimé passer la nuit dans l’auberge du village, mais elle est fermée et le gérant est injoignable.

Nous rebroussons chemin et rentrons à Putre. En cours de route, nous tentons de négocier avec Horiol un prix “correct” pour une excursion vers le parc national Lauca, les lacs Chungara et Cotacotani le lendemain. C’est un échec. 

Nous essayons auprès de l’hôtel Pachamama, qui nous propose un tarif bien plus compétitif (35 000 pesos). Rendez-vous est fixé pour le lendemain 8 heures.

A l’heure prévue, aucune trace du chauffeur. Ni une demi-heure, ni une heure plus tard. Le réceptionniste de l’hôtel est désolé et n’a aucune solution de secours à nous proposer. Nous pouvons abandonner l’idée de l’excursion et décidons de quitter la ville de Putre et le pays, qui ne nous aura pas séduit… 

Les paysages sont très beaux mais comparables à ceux traversés de l’autre côté de la frontière, en Bolivie. Les prix (hôtels, alimentation, transports, excursions…) y sont trois fois plus élevés qu’au Pérou et en Bolivie (ce qui est loin d’être le cas des salaires et du niveau de vie des chiliens…). Et la nonchalance, la froideur et l’absence d’altruisme des chiliens que nous avons rencontrés ne nous incitent pas à rester plus longtemps.


Nous nous postons au croisement de la route reliant le port d’Arica à la Bolivie. Etant donné la forte fréquentation de cet axe routier, trouver un véhicule qui nous emmènera à Arica ne devrait pas être compliqué... 

En ce début de matinée, de nombreux camions montent péniblement la pente en direction de la frontière, mais le trafic est bien plus clairsemé dans l’autre sens ! Les nombreux camions qui partent de La Paz au petit matin n’ont pas encore passé la frontière. Après un quart d’heure d’attente, une voiture s’arrête et propose de nous emmener à Arica. 

Le trajet se déroule sans encombre. Nous descendons de 3500 mètres d’altitude jusqu’au niveau de la mer en une centaine de kilomètres. Il s’agit de la première fois en plus de deux mois que nous passons sous les 2000 mètres d’altitude ! La température augmente progressivement. L’environnement est sec, désertique. Seule une rivière permet de cultiver quelques champs de maïs. 

Nous arrivons en vue d’Arica, important port de marchandises et ville côtière sans charme. L’océan Pacifique se dévoile entre les immeubles. Sa couleur grise, terne, se confond avec celle du ciel. Après un long séjour en altitude, dans une atmosphère sèche et froide, nous avons du mal à apprécier le climat plus chaud et très humide du bord de mer. 

Notre chauffeur nous dépose dans le centre-ville et nous demande de payer la course. Cela nous surprend, aucun conducteur nous ayant pris en stop en Bolivie ou au Pérou ne nous a demandé de le payer !

Nous prenons une chambre à l’hôtel Las Palmas. Afin d’inciter les touristes à régler en dollars US, une exonération des 19 % d’IVA (impuesto de valor agregado, l’équivalent de la TVA) s’applique dans les hôtels lorsque le paiement s’effectue (par carte ou en liquide) dans cette devise. L’hôtel applique, illégalement, cette réduction aux paiements effectués en pesos…  


Le lendemain, nous reprenons la route. Nous souhaitons traverser la frontière péruvienne et atteindre la ville d’Arequipa. Depuis la gare routière d’Arica, bus et taxis collectifs partent en direction de Tacna, de l’autre côté de la frontière. Nous traversons cette dernière en quelques minutes (sortir du Chili semble bien plus facile que d’y entrer !) 

Le long de la route, au milieu d’un environnement toujours aussi désertique, de nombreux commerces et cliniques sont implantés, fréquentés par des Chiliens qui profitent des tarifs très attractifs de ce côté de la frontière.

A Tacna, nous retrouvons l’ambiance si animée, presque chaotique par moment, des gares routières péruviennes. Ca crie, ça court, ça bouge dans tous les sens… 

Une petite négociation sur le prix du billet et nous embarquons dans un bus à destination d’Arequipa.  


Informations utiles : 

Hôtel Pachamama (Putre), chambre sans salle de bain : 26000 pesos

Excursion salar de Surire : 65 000 pesos par personne

Trajet Putre - Arica en stop : 5000 pesos

Hôtel Las Palmas (Arica), chambre matrimoniale : 26000 pesos (avec l’exonération de TVA)

Taxi collectif Arica - Tacna : 4000 pesos par personne

Bus Tacna - Arequipa : 25 soles par personne 


Episode précédent : 
Ascension de l’Acotango. Notre premier 6000 !
Episode suivant : 
Arequipa, ville blanche...
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