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CARNETS DE VOYAGE ET PHOTOGRAPHIES
3 mois dans la Cordillère des Andes, Islande, Alpes Françaises et Alpes Suisses

Sud Lipez. Des lacs colorés. Le salar d’Uyuni.

1 novembre 2021

Episode précédent : Licancabur. Ascension éprouvante. Mais la plus belle vue de Bolivie.

Après une bonne nuit, la fatigue de l’ascension du Licancabur est (presque) oubliée. Aujourd’hui, nous suivrons le circuit classique emprunté par les agences de Tupiza et d’Uyuni.

Pour l’heure, nous partons vers la laguna Colorada. 

Pour la dernière fois de cette excursion dans le Sud Lipez, nous sommes seuls dans un lieu emblématique de la région. La découverte du lac s’effectue en fin d’après-midi pour la plupart des touristes. Au petit matin, il fait froid, mais nous arpentons les rives de la laguna Colorada dans un silence à peine troublé par les cris des flamants roses.

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L’étendue d’eau s’étend à perte de vue, au creux d’une cuvette (à 4300 mètres d'altitude tout de même !) cernée par des volcans. Nous restons sans voix devant cette incroyable couleur qui évolue entre le orange et le rouge. 

Des milliers de flamants roses ont élu domicile dans ces eaux peu profondes et se délectent des algues, planctons et minéraux qui s’y trouvent. Quelques lamas, parfois des vigognes, viennent brouter les rares mousses et touffes d’herbe qui se développent en bordure du lac. 

Le borax, présent en grande quantité dans ces eaux, forme de petits monticules blancs au milieu du lac et se dépose sur ses rives. 

Le vent ne s’est pas encore levé, le paysage alentour se mire dans les eaux parfaitement lisses.

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Nous quittons, avec regret, les lieux et empruntons une piste qui longe la frontière avec le Chili.

Nous traversons une nouvelle zone désertique, vierge de toute végétation, le désert de Siloli. Les flancs des volcans, qui s'élèvent dans le lointain, ont des teintes beige, ocre clair, jaune…  

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L’arrêt suivant s’effectue au sein de formations rocheuses sculptées par le vent. L’élément le plus remarquable porte le nom “d’arbre de pierre”. Haut de cinq mètres, il semble défier les lois de la gravité.

Malheureusement, il y a du monde. Sept ou huit voitures sont arrêtées dans les environs et leurs occupants patientent afin de prendre un selfie.

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Nous reprenons la route et découvrons les lacs successifs Honda, ChiarKota et Hedionda… Un renard des Andes trottine à proximité du deuxième, tandis que des centaines de flamants roses occupent le troisième. 

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L’endroit est touristique, d’autant plus que la majorité des véhicules s’y arrêtent pour le déjeuner. Heureusement, le lac est étendu. En marchant quelques minutes nous parvenons à vivre un moment privilégié avec les flamants roses. Ils barbotent à quelques dizaines de centimètres de nous, guère dérangés par notre présence.

Des centaines de leurs congénères sont éparpillés dans les eaux peu profondes du lac. En toile de fond, un volcan finement saupoudré de neige s’élève vers un ciel d’un bleu profond. 

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Les flamants se déplacent lentement, une patte après l’autre, en fouillant l’eau et la vase avec leur bec à la recherche de nourriture. Nous sommes subjugués par leur grâce, même si l’odeur de leurs excréments et du soufre contenu dans le lac nous ramène rapidement sur terre ! 

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Nous partons ensuite en direction de la laguna Canapa, où nous déjeunons. Contrairement aux précédents lacs, de la végétation pousse sur ses rives. Mousses et touffes d’ichu font le bonheur des lamas !  

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Nous admirons une dernière fois les majestueux paysages du Sud Lipez et poursuivons la route, toujours vers le nord. Sur notre gauche, le volcan Ollague, situé sur la frontière avec le Chili, est toujours actif. De hautes fumerolles s’échappent de son sommet. 

Une bonne heure plus tard, nous atteignons le salar de Chiguana. Il n’a ni la beauté, ni la pureté de son voisin, le salar d’Uyuni, mais présente la particularité d’être traversé par une voie ferrée. La ligne est empruntée par des trains de marchandises qui transportent des minéraux extraits en Bolivie vers le littoral chilien. 

Nous attendons de longues minutes que le train apparaisse à l’horizon, mais il ne passera pas ce jour-là… 

Nous poursuivons, en traversant des plantations de quinoa. Les petites communautés de la région vivent de la culture de cette plante. Quelques kilomètres plus loin, nous effectuons une halte dans une boutique qui vend des produits (bière, chocolat…) à base de quinoa aux touristes. 

L’après-midi touche à sa fin. Nous rejoignons notre hébergement du soir, un hôtel de sel comme il en existe dans tous les petits villages qui bordent le salar d’Uyuni. Le nôtre est situé à Atulcha. Les murs extérieurs et intérieurs et la plupart du mobilier (meubles, lits, tables, chaises…) sont constitués de gros blocs de sel taillés et empilés. Même le sol est saupoudré de gros cristaux de sel qui crissent sous les pieds. 

A peine le temps de déposer nos affaires et nous repartons sur le salar pour admirer le coucher de soleil. Le ciel voilé le rend plutôt décevant.  

Le lendemain, réveil à 4 heures !

Nous allons admirer le lever de soleil depuis le salar. Nous roulons en direction de l’île d’Incahuasi (en quechua “la maison de l’Inca”), tandis que l’aube commence à poindre. Cette colline, formée de roche et de corail, émerge au-dessus du salar d’Uyuni telle une île au-dessus de l’océan. Elle est couverte par des centaines de cactus candélabres, dont certains mesurent plus de dix mètres de haut. Sa cime est un fantastique poste d’observation pour regarder le Soleil apparaître à l’horizon. 

Évidemment, tout le monde a la même idée et des dizaines de touristes se postent sur l’île, le regard tourné vers l’est ! 

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Les sommets des volcans et montagnes autour du salar s’illuminent petit à petit, puis les rayons du soleil nous atteignent. Les cactus aux alentours prennent une teinte dorée. Derrière, l'ombre de l’île d’Incahuasi est projetée sur le salar.

L’astre lumineux s’élève dans le ciel, nous redescendons au pied de la colline pour prendre le petit-déjeuner.  

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Repus, nous marchons sur le salar, nous éloignant de la foule, afin de profiter de l’immensité des lieux. La croûte de sel forme des polygones qui s’étendent à l’infini. Les dimensions du salar sont à peine croyables, 130 kilomètres sur 100. Il s’agit du plus vaste désert de sel au monde. A certains endroits, l’épaisseur de sel atteint 120 mètres ! 

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Nous reprenons la voiture et traversons le salar. 

La suite du programme est bien moins intéressante et trop touristique à notre goût. Quelques photos pour jouer avec les perspectives sur cette vaste étendue, visite d’un hôtel de sel, arrêt devant le monument à la gloire du rallye Dakar, passé ici il y a quelques années, petit marché touristique où tous les stands vendent les mêmes objets, visite du cimetière des trains où s’entassent une vingtaine de carcasses de locomotives, désastre visuel et écologique en bordure de cette merveille de la nature…

Nous arrivons dans la ville d’Uyuni dans l’après-midi et quittons notre chauffeur et notre cuisinière. Ils rentrent à Tupiza dans la foulée. De notre côté, nous décidons de rester jusqu’au surlendemain à Uyuni. Nous en profitons pour nous reposer et réfléchir à la suite du programme. 

Lorsque nous avons quitté Tupiza et tout réseau internet il y a cinq jours, le pays semblait proche de basculer dans un chaos inquiétant. Les nouvelles ne sont guère rassurantes. Les troubles et manifestations se sont intensifiés à La Paz. Plusieurs dizaines de blessés et deux morts sont à déplorer lors d’affrontements entre partisans et opposants au président sortant Evo Morales. Pour l’instant, ces heurts se limitent aux principales villes du pays. A Uyuni tout est calme. Nous abandonnons malgré tout l’idée de rejoindre la Cordillère Royale. Nous serions obligés de traverser une bonne partie du pays, dont La Paz, pour atteindre cette chaîne de montagnes. Et les événements n’évoluent pas dans un sens favorable… 

Notre prochaine étape sera donc le parc national de Sajama, situé au nord-ouest du pays. L’endroit devrait être paisible et, surtout, nous serons à seulement quelques kilomètres de la frontière chilienne. Nous pourrons rapidement fuir si la situation dégénère complètement… 

Pour l’heure, nous prenons une chambre dans l’hôtel Avenida (avenue Ferroviaria). Bien situé, propre, peu cher. Les chambres donnent sur un patio couvert qui apporte une chaleur bienvenue à cette altitude. Nous en profitons pour faire une lessive, nos vêtements en avaient bien besoin après ces cinq jours passés dans la poussière du Sud Lipez ! 

Le soir, nous allons dîner dans la meilleure pizzeria de Bolivie (des Andes même ?), Minuteman Pizza (dans l’hôtel Tonito, avenue Ferroviaria). C’est cher pour le pays, mais les pizzas sont excellentes et les brownies au chocolat sont à tomber !

Le lendemain, journée tranquille. Repos et balade dans la ville. Nous réservons un bus pour Oruro ; départ le jour suivant à 8h30.

Le trajet se déroule sans encombre. La route, parfaitement asphaltée, longe le salar d’Uyuni, traverse les vastes étendues planes de l’Altiplano, avant d’atteindre les rives du lac Poopo. Quatre heures et trois cents kilomètres plus tard, nous arrivons à Oruro. La ville est connue pour organiser (fin février - début mars) un des plus beaux carnavals au monde. En dehors de cette période festive et animée, elle présente peu d’intérêt. 

Nous aurions pu poursuivre la route jusqu’à Patacamaya, point de départ des minibus pour Sajama. Mais, comme ces derniers ne partent qu’en fin de matinée, nous effectuerons le trajet le lendemain matin.

Nous passons la nuit à l’hôtel San Sebastian, derniers moments de confort avant de retrouver des hébergements plus sommaires dans le parc de Sajama.  


Informations utiles:

Hotel Avenida (Uyuni), chambre matrimoniale : 120 bol.

Minuteman Pizza : environ 60 bol. pour une très bonne pizza

Bus Uyuni - Oruro : 30 bol. par personne

Hôtel San Sebastian (Oruro), chambre sans salle de bain : 100 bol. 


Episode précédent : 
Licancabur. Ascension éprouvante. Mais la plus belle vue de Bolivie.
Episode suivant : 
Parc national de Sajama. Volcans, sources chaudes et villageois alcoolisés.
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