Nous débutons aujourd’hui un circuit de cinq jours dans le Sud Lipez. Cette province, située à l’extrémité sud-ouest du pays est bordée par le Chili et l’Argentine. Moins de 5000 habitants pour une superficie supérieure à l’Ile de France. Un climat rude, entre froid glacial la nuit, Soleil brûlant dans la journée, altitude, atmosphère extrêmement sèche et vent lancinant. Sans oublier un confort inexistant. Mais des paysages d’une beauté irréelle !
Vastes étendues désertiques, volcans à la forme presque parfaite, impressionnantes formations rocheuses, lacs rouge, vert, bleu, jaune, blanc…, sources d’eau chaude et des centaines de lamas, alpagas, vigognes et flamants roses en liberté. Sans oublier le célèbre salar d’Uyuni où se terminera notre périple.
Nous rencontrons notre chauffeur/guide, Marco. La voiture 4x4 semble en bon état, les roues sont neuves. Le coffre et le toit du véhicule débordent, eau et alimentation pour les prochains jours, bonbonne de gaz, bidons d’essence supplémentaires, outils pour réparer en cas de panne...
Nous chargeons nos affaires et nous partons… sans la cuisinière prévue. Nous nous en étonnons. Le chauffeur nous informe que nous ferons sans. Nous prendrons nos repas en même temps que les autres groupes. Ce n’est pas ce que nous avions convenu avec l’agence ! Nous râlons, Marco passe un appel téléphonique. Le problème est réglé, une cuisinière nous rejoindra dans la journée…
Dès la sortie de la ville, nous prenons de l’altitude et arrivons sur une autre planète. L'environnement est sec, désertique.
Quelques cactus et plantes clairsemées arrivent à survivre aux rudes conditions de la région. Le véhicule soulève d’importants nuages de poussière sur ces pistes peu fréquentées.
Les rares, mais torrentielles, précipitations ont sculpté le paysage. Nous dépassons une mine d’or.
Nous sommes maintenant à près de 4000 mètres d’altitude, sur l’altiplano. Seules des touffes d’ichu (une plante herbacée typique des Andes) et de yareta (une plante grasse qui ressemble à de la mousse) poussent sur ce vaste plateau.
Pourtant, la faune semble s’y épanouir. Lamas, Alpagas, Vigognes, Viscachas, Nandus (petites autruches qui détalent lorsque nous nous arrêtons), Flamants Roses, Renards, Condors…
Dans le lointain, des montagnes, vestiges d’anciens volcans, s’élèvent. Nous nous dirigeons dans leur direction.
Nous arrivons dans un hameau, où tous les véhicules des différentes agences s’arrêtent pour la pause déjeuner. Miracle, nous faisons la connaissance de Lucy, une cuisinière qui nous accompagnera pendant les cinq jours.
Après un bon repas (salade de tomates, pâtes et poulet, fruits), nous repartons pour plusieurs heures de route.
En chemin, nous effectuons une halte pour visiter les ruines de l’ancienne ville de San Antonio del Nuevo Mundo. Au 17ème siècle, plusieurs milliers de personnes vivaient là, à 4500 mètres d’altitude, loin de tout, pour exploiter des mines d’argent.
Nous poursuivons, la piste prend à nouveau de l’altitude. Nous atteignons un col à 4850 mètres. En contrebas, la laguna Morejon se dévoile. En arrière-plan, le volcan Uturuncu s’élève, quelques mètres au-dessus des 6000.
En fin de journée, nous atteignons Quetena Chico, où nous passerons la nuit. Une petite église décrépie, quelques constructions en brique de terre, maisons pour les locaux et bâtiments pour accueillir les touristes et un terrain de football synthétique flambant neuf !
Après un goûter (l’altitude ça creuse l’appétit !), nous partons nous balader dans les environs du village. Le Soleil descend vers l’horizon, la lumière du soir est magnifique. Les plantes prennent une teinte jaune dorée, semblable à celle des champs de blé mûr. Nous marchons au milieu des touffes d’ichu, en direction de l’Uturuncu qui apparaît dans le lointain.
Le Soleil disparaît derrière les montagnes, nous sommes, petit à petit, plongés dans l’ombre. Seul le sommet de l’ancien volcan reste illuminé pour encore quelques instants.
Le froid tombe rapidement. Nous nous réfugions à l’intérieur. La température est à peine plus élevée qu’à l’extérieur, mais au moins nous sommes à l’abri du vent.
Après un dîner varié et équilibré (comme le seront tous les repas pris pendant l’excursion), nous nous glissons dans nos sacs de couchage.
Informations utiles :
Ruines de San Antonio del Nuevo Mundo : 15 bol.
Entrée réserve Eduardo Avaroa : 150 bol.
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