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CARNETS DE VOYAGE ET PHOTOGRAPHIES
3 mois dans la Cordillère des Andes, Islande, Alpes Françaises et Alpes Suisses

De l’autre côté de la Cordillère Blanche. Un temple creusé sous terre. Divers moyens de transport. Quelques frayeurs.

3 octobre 2020

Après une nouvelle nuit dans la tranquille ville de Carhuaz, nous nous dirigeons vers Huaraz. La mission consiste maintenant à trouver un moyen de transport vers Chavin de Huantar, au nord-est de la Cordillère Blanche.

Au Pérou, dans quelques villes les départs et arrivées de véhicules collectifs (bus, taxis…) sont centralisés dans une gare routière. Dans de nombreuses autres, en fonction du moyen de transport et de la destination, les lieux de départ sont situés dans différents quartiers ou rues. Le plus simple est de demander aux chauffeurs (de bus, taxis, mototaxis) de vous indiquer où se rendre !

Interroger un passant dans la rue est plus aléatoire. Si la personne ne s’est pas rendue récemment là où l’on souhaite aller elle n’a pas de raison d’avoir les bonnes informations. Mais préfèrera souvent répondre n’importe quoi plutôt que d’avouer qu’elle n’en sait rien ! Nous en avons quelques fois fait l’expérience !

Arrivés au terminal privatif de la petite compagnie (Olguita tour) qui dessert Chavin de Huantar nous apprenons qu’un bus part dans une quinzaine de minutes, à 11h.

A peine le temps d’acheter, dans les stands aux alentours, de quoi manger à midi et nous partons. Le trajet qui dure trois heures est de toute beauté. Différents pics enneigés de la Cordillère Blanche sont visibles tout du long. La route asphaltée longe le lac de Querococha, puis serpente jusqu’au tunnel de Kahuish, point culminant du parcours. A la sortie du tunnel nous débouchons sur une gigantesque statue du Christ. Nous sommes maintenant dans la vallée qui nous mène à Chavin.

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Nous arrivons en milieu d’après-midi il est encore temps d’aller visiter le temple de Chavin de Huantar, situé en bordure de la ville. Il a été bâti il y a 3000 à 3500 ans par la civilisation de Chavin. Ce site avait deux fonctions principales, celle de centre cérémoniel et de lieu de rencontres et d’échanges entre peuples de la jungle, de la côte et des montagnes. Nous passons un certain temps à explorer le temple, d’autant plus qu’il n’y a pas foule. Le lieu n’a pas été choisi au hasard, il se situe au milieu d’alignements de points remarquables des environs. Les bâtisseurs ont même détourné une rivière, afin de construire le temple à l’emplacement idéal !

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A l’époque le site était divisé en deux zones principales, celle publique, bâtie autour d’une place carrée et celle privée, réservée aux chefs et aux prêtes. Une des particularités du temple est de comporter de nombreuses galeries et salles creusées sous terre. Au centre de cette structure souterraine seules les sommités pouvaient admirer le Lanzon, principale divinité de Chavin.

Les prêtes utilisaient diverses substances hallucinogènes issues de plantes comme le cactus San Pedro pour communiquer avec les dieux. Les têtes ornant les murs du temples (aujourd’hui visibles au musée archéologique de la ville) racontent cette transformation de l’homme en dieu jaguar.

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Nous adorons déambuler dans ce lieu où nous sommes libres d’aller où bon nous semble. Les moindres recoins du temple n’ont plus de secrets pour nous. Lorsque nous visitons une à une les galeries souterraines, en essayant de ne pas nous perdre, cela réveille nos âmes d’explorateurs !

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Après cette visite nous rejoignons notre hôtel, l’hospedaje Gantu, situé autour de la place principale (« plaza de armas »). Notre chambre donne directement sur cette place, qui est par ailleurs bien calme. Seul un marchand ambulant viendra, en début de soirée, troubler cette tranquillité, en proposant à la vente des babioles diverses et variées (allant des casseroles aux chaussures). Les habitants de la petite ville viendront, simples curieux ou personnes réellement intéressées, jeter un coup d’œil et effectuer quelques achats. Avant que la camionnette ne reparte vers une autre destination.

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Détail amusant, il n’y a pas de fenêtre dans notre chambre, seulement une grande ouverture sur l’extérieur et des volets en bois. A 3200 mètres les nuits sont pourtant fraiches ! Heureusement d’épaisses couvertures nous tiendront chaud.

Le lendemain, dès l’ouverture, nous allons visiter le musée archéologique de Chavin, à l’autre bout de la ville. Construit, grâce à des subventions japonaises, il est très intéressant et complète parfaitement la visite du temple. Nous sommes, à cette heure, seuls à déambuler dans les salles qui présentent les plus belles statues de la civilisation Chavin.

A l’origine les murs du temple, visité la veille, étaient ornés de têtes sculptées représentant les étapes de la transe permettant la transformation d’un homme en jaguar (aidé par quelques substances hallucinogènes !). Pour éviter les vols et les préserver il ne reste aujourd’hui qu’une tête visible dans le temple. De nombreuses autres sont à découvrir dans ce musée.

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Après cette visite instructive nous retournons à l’hôtel récupérer nos sacs.

L’objectif de la journée est de rallier le village de Chacas, seulement 115 kilomètres au nord ! Pourtant la journée entière devrait être nécessaire (dans le meilleur des cas). Les routes asphaltées sont rares dans cette vallée au nord de la Cordillère Blanche. Ce sont principalement des pistes empruntant les contreforts des Andes.

Les habitants se déplacent peu entre les différentes villes de la région. D’ailleurs aucun véhicule collectif ne relie Chavin à Chacas. Nous allons procéder par étapes successives ! Détail amusant Google street view s’arrête à Chavin. Au-delà aucune vue n’est disponible.

Nous marchons jusqu’à la sortie de Chavin sur la route en direction de San Marcos. Ce village n’est qu’à quelques kilomètres, pourtant peu de véhicules passent devant nous. Finalement un taxi fait son apparition. Nous l’empruntons. Arrivés à San Marcos le chauffeur s’arrête à l’entrée de la ville. Pour une raison inconnue il refuse de nous emmener jusqu’à l’autre extrémité, point de départ des minibus pour Huari, notre destination suivante. La ville est petite mais s’étend en longueur, en suivant la vallée. Nous n’avons pas envie de marcher 1 kilomètre et demi ou 2 avec nos sacs-à-dos chargés.

Une moto-taxi nous conduit alors à la sortie de la ville. Nous montons dans un taxi collectif et poursuivons notre périple. Rapidement, après avoir pris d’autres personnes sur la route, nous nous retrouvons entassés à quatre à l’arrière. Heureusement que le trajet n’est pas long. La route passe dans une vallée encaissée, surplombée par de hautes parois rocheuses.

Nous arrivons à Huari à l’heure du déjeuner. Il s’agit de la principale localité de la région, établie à un endroit où la vallée s’élargit quelque peu. Les paysans des environs et les marchands viennent y vendre leurs produits. Les collégiens et lycéens s’y rendent pour suivre leurs cours. Bref c’est animé.

A l’entrée de la ville on passe à côté de la « plaza de toros » (des arènes où ont lieu des corridas). Dans les rues des affiches font d’ailleurs la promotion de la précédente corrida. Le marché bat son plein, les rues sont remplies de travailleurs qui vont se restaurer.

Nous déjeuner, au hasard, dans un restaurant qui propose le traditionnel repas du midi, toujours à un prix dérisoire. Nous ne croisons pas d’autres « gringos » dans la ville. On sent, dans les regards curieux des locaux, que peu de touristes passent dans la ville.

Renseignements pris un minibus part en début d’après-midi pour rejoindre San Luis à 60 kilomètres de là. Le départ s’effectue à côté du collège/lycée. Nous nous rendons sur place. Le minibus est bien là ! Quelques sacs sont déjà chargés sur son toit. Des passagers attendent au bord la route, dont un jeune couple avec un bébé. Le chauffeur nous indique qu’il devrait partir dans peu de temps, nous chargeons nos affaires sur le véhicule.

De nombreux collégiens et lycéens passent dans la rue, parlant et rigolant. Une dame âgée tient un petit stand de vente de bonbons, friandises et boissons. De nombreux jeunes s’y arrêtent.

Au bout d’un moment le chauffeur nous indique qu’il va chercher des passagers qui sont en train de déjeuner un peu plus loin en ville. Il sera de retour dans une quinzaine de minutes. Le minibus s’éloigne, avec nos sacs ! L’inquiétude nous gagne, d’autant plus que les autres passagers disparaissent un à un. Allons-nous revoir nos affaires ? La dame du stand nous rassure quelque peu, en nous indiquant qu’elle connait, au moins de vue, le chauffeur et qu’il effectue régulièrement le trajet.

Malgré tout l’attente nous parait bien longue. Un quart d’heure plus tard le minibus n’est toujours pas revenu. Et les autres passagers non plus ! Finalement quelques minutes plus tard tout le monde fait son apparition en même temps. Quelle frayeur…

Nous nous installons à l’arrière du véhicule, en compagnie du couple avec le bébé. Le voyage s’annonce inconfortable. Le minibus est plein, c’est-à-dire que nous sommes 18 adultes pour 15 places assises. Nous partons.

Le trajet, sur une piste défoncée, doit durer 3 heures (pour seulement 60 kilomètres !). La route grimpe dans la montagne, redescend, tourne en permanence. Nous traversons plusieurs petits hameaux, où des maisons délabrées se dressent au bord de la piste. Des enfants jouent. Les adultes travaillent dans les champs ou gardent quelques vaches et moutons.

Il n’y a aucun moyen de transport dans ces petits villages, pas même une moto. Pour se déplacer les habitants n’ont pas d’autre choix que d’emprunter un des rares véhicules qui emprunte cette piste. Leur dénuement semble total.

A un moment nous passons un petit col, la vue se dégage et le panorama qui s’offre à nous est magnifique. La piste que nous allons emprunter serpente en contrebas. Des maisons sont disséminées sur les flancs de la Cordillère des Andes. Des champs, certains plantés, d’autres en terre, forment un ensemble de couleurs hétérogènes. Le temps est couvert mais quelques rayons de soleil viennent illuminer certaines parcelles. Quelques rares arbres sont visibles dans cet environnement sec à la végétation rare.

Nous poursuivons notre route. Un lac fait son apparition, la laguna Huachucocha. La piste, qui zigzague sur des kilomètres, nous laissera le temps de l’admirer pendant de longs instants. Nous sommes maintenant à 4400 mètres d’altitude. A cette altitude plus personne n’habite de manière permanente. Il n’est plus possible de cultiver, en revanche la terre est riche en minerais. Nous croisons plusieurs campements de mineurs. Ceux qui viennent de loin passent plusieurs semaines ici, loin de tout. Quelques autres, qui logent dans des villages plus bas dans la vallée effectuent le trajet tôt le matin et en milieu d’après-midi. Deux d’entre eux voyageront dans notre minibus.

Cela fait maintenant 2 heures et demie que nous roulons, bringuebalés dans un véhicule surchauffé par les quelques rayons de soleil qui percent les nuages. Nous avançons à une vitesse si lente que peu d’air pénètre dans le minibus. Les passagers commencent à s’impatienter. Nous sommes descendus en altitude ; à nouveau nous traversons de petits hameaux. Il n’y a bien évidemment, et comme depuis le début du trajet, pas de réseau téléphonique. Nous n’arrivons pas à savoir où nous sommes. Nous essayons d’estimer le kilométrage en nous aidant des bornes kilométriques. Et c’est le désespoir. Nous n’avons parcouru qu’une bonne trentaine de kilomètres depuis Huari. A peine plus que la moitié du chemin… Le trajet et la journée nous semblent interminables…

Une vingtaine de minutes plus tard nous arrivons en vue d’une petite ville. A l’entrée un panneau indique « San Luis ». S’agirait-il de notre destination ? Oui ! Apparemment notre estimation de la distance effectuée un peu plus tôt était totalement erronée !

Un dernier effort et nous parviendrons à Chacas.

Bien que San Luis soit une petite ville (on pourrait presque parler de gros village !) il s’agit de la capitale de la province. Il y a donc pas mal de monde et d’animation. Une dame et sa fille cherchent également à se rendre à Chacas. A nous quatre nous trouvons un minibus qui nous y emmène.

Le soleil passe derrière les sommets, il ne va pas tarder à faire nuit. Nous prenons une chambre dans l’hôtel Asuncion, qui donne sur la place principale. Plusieurs chambres de l’établissement sont occupées par des touristes (ils parlent anglais !), jeunes, avec un look de skateur.

Plus tard dans la soirée nous comprendrons pourquoi. Les deux jours suivants une compétition internationale de skateboard de descente, la Yaku Raymi, est organisée dans les environs. Pour les participants il s’agit de descendre, en longboard, le plus rapidement possible la portion de route entre le tunnel de Punta Olimpica (4700 mètres d’altitude) et Chacas. La route sera donc fermée à la circulation plusieurs heures pour permettre l’organisation de cette compétition. Problème, il s’agit de la route que nous devions emprunter le lendemain afin de retourner de l’autre côté de la Cordillère Blanche. Comme souvent au Pérou les informations que nous glanons sont imprécises et contradictoires ! Nous verrons bien si nous sommes bloqués et combien de temps !

La journée s’est avérée riche en péripéties, inquiétudes et découvertes ! Il est temps d’aller dormir. Nous sommes à près de 3400 mètres d’altitude, mais, grâce à une acclimatation progressive, cela ne nous pose pas de problème.

Réveil aux aurores. Il s’agit de trouver un transport vers Carhuaz, en espérant que la route ne soit pas encore coupée. Renseignements pris un bus en provenance de San Luis doit passer « dans la matinée » et poursuivre vers l’autre versant de la Cordillère, jusqu’à Huaraz. Nous avons le temps d’aller admirer la vue sur la vallée, au mirador situé à 10 minutes à pied du centre.

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Puis nous allons attendre le bus, sur la place principale, en face de l’église. Bonne nouvelle, la route ne sera pas fermée avant le début d’après-midi.

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Au bout d’un moment une femme vient engager la conversation avec nous. Pensant qu’elle attend, comme nous, le bus nous discutons pendant un long moment. Finalement elle repart, pour rentrer chez elle à quelques pas de là ! Pendant ce temps la vie suit son cours dans la petite ville. La jolie place centrale est bien animée. Des camions ravitaillent les commerces. Les gens vont et viennent, font des courses, discutent, se recueillent à l’église. Des femmes filent la laine. Autour de la place les bâtiments blancs typiques sont ornés de balcons, balustrades et portes en bois sculptés. Dans le lointain les sommets de la Cordillère sont couverts par les nuages. Malgré tout un glacier se laisse apercevoir.

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La matinée avance, cela fait plusieurs heures que nous attendons et toujours pas de bus… Peu avant midi il fait enfin son apparition. Quant à la compétition de longboard, nous apprendrons bien plus tard qu’elle n’a jamais eu lieu ! Les organisateurs l’ont annulée, pour des raisons de sécurité, peu de temps avant le départ. https://internationaldownhillfederation.org/2019/yaku-raymi-2019-event-cancellation/

Nous pensions descendre du bus au milieu du trajet pour profiter de la vue sur la Cordillère Blanche et les lagunes, avant de reprendre un moyen de transport vers Carhuaz. Vu la difficulté pour trouver un véhicule nous renonçons à cette idée !

Le bus grimpe dans la montagne sur une route asphaltée. Les paysages sont de toute beauté. Les sommets enneigés des environs se dévoilent à travers les nuages. Au détour d’un virage un spectaculaire glacier apparait, suspendu au-dessus de la route. Il dévale les pentes de la montagne Contrahierbas. Nous passons à proximité d’une jolie lagune. La route serpente, la chaussée rétrécit, les virages s’enchainent. Nous comprenons pourquoi plusieurs attaques de bus ont eu lieu, la nuit, à cet endroit. Il est extrêmement facile de bloquer la circulation.

Nous nous engageons maintenant dans le tunnel de Punta Olimpica, plus haut tunnel du monde, à 4730 mètres d’altitude. A la sortie nous débouchons dans une autre vallée. La route, impressionnante, perd rapidement de l’altitude, empruntant une vingtaine de virages à 180 degrés. En plus des attaques de véhicules cette route est connue pour être le lieu d’accidents de la circulation. Une erreur d’inattention ou des freins en surchauffe et c’est la chute dans le vide assurée. Nous sommes rassurés lorsque nous atteignons le fond de la vallée ! La fin du trajet, jusqu’à Carhuaz est plus tranquille.

Nous prenons ensuite un minibus jusqu’à Caraz où nous passerons la nuit à l’hôtel Chavin. Nous profitons d’avoir un peu de temps pour visiter le musée archéologique de la ville, situé à proximité de la place principale. Le musée est minuscule mais il présente des pièces (momies, poteries, tentures…) de la culture Huaylas absolument magnifiques.



Informations utiles !

Bus Huaraz – Chavin de Huantar : 12 soles

Entrée temple et musée de Chavin : 15 soles

Hostal Gantu (Chavin de Huantar) chambre matrimoniale : 40 soles

Taxi Chavin de Huantar – San Marcos : 10 soles pour le véhicule

Taxi collectif San Marcos – Huari : 6 soles

Minibus Huari – San Luis : 20 soles


Minibus San Luis – Chacas : 10 soles (5 soles en tarif normal, mais nous ne sommes que 4 dans le véhicule)

Hôtel Ascuncion (Chacas) chambre matrimoniale : 50 soles

Bus Chacas – Carhuaz : 15 soles

Musée de Caraz : gratuit

Hôtel Chavin (Caraz) chambre matrimoniale : 60 soles

Episode précédent :
Laguna 513. Objectif non atteint. Belle randonnée et alcool artisanal de maïs
Episode suivant :
Laguna Paron. Eau turquoise. Et le plus beau lever de soleil de notre vie (oui on vend du rêve !)
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