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CARNETS DE VOYAGE ET PHOTOGRAPHIES
3 mois dans la Cordillère des Andes, Islande, Alpes Françaises et Alpes Suisses

Premiers pas dans la Cordillère Blanche. Acclimatation et bus bringuebalant

6 septembre 2020

Après avoir atterri à Lima et quelques jours passés le long de la côte Pacifique nous prenons le chemin des Andes, plus particulièrement vers la Cordillère Blanche. Cette chaîne de montagnes s’élevant à plus de 6000 mètres d’altitude se trouve à 8 heures de route de Lima.

Parallèlement à la Cordillère Blanche s’étend une chaine de montagnes un peu moins élevées, la Cordillère Noire (car les sommets n’y sont pas enneigés).

Entre les deux se trouve la Callejón de Huaylas, étroite mais longue vallée où les habitants de la région se sont installés. Située à 3000 mètres d’altitude, la principale ville de la province, Huaraz, est à l’extrémité Est de la vallée. En se dirigeant vers l’Ouest, la vallée perd progressivement en altitude, jusqu’à la petite et tranquille ville de Caraz, à 2250 mètres d’altitude.

Cordillere_blanche_2

Nous avons décidé de passer les premières nuits dans cette ville à une altitude raisonnable. La grande (120 000 habitants) et touristique (pour la région) ville de Huaraz ne nous attire pas. Et nous n’avons pas envie de dormir à 3000 mètres d’altitude en venant du niveau de la mer !

La ville de Casma, où nous venons de passer la nuit, nous semblait idéalement située pour prendre un transport en direction de Huaraz. Une route parfaitement asphaltée traverse la cordillère des Andes, reliant les deux villes en un peu plus de 3 heures.

Pourtant en ce dimanche matin cela n’est pas aussi simple ! Aucun bus ne se rend à Huaraz. La seule solution est de prendre un taxi collectif. Ce moyen de transport est plus onéreux que le bus, tout en restant très abordable, mais est aussi beaucoup plus rapide. Si rouler à plus de 100 km/heure sur une sinueuse route de montagne ne vous effraye pas les taxis collectifs sont un bon moyen de gagner du temps sur certains trajets. Le problème est que le chauffeur ne part que quand le véhicule est plein… Sauf si vous êtes disposés à payer l’intégralité des places, mais là ça devient tout de suite moins abordable ! 

Nous trouvons rapidement le lieu de départ des taxis collectifs, en centre-ville à côté de la station-service. La voiture et ses pneus sont en parfait état. Nous voilà rassurés ! Mais nous sommes les seuls passagers à vouloir nous rendre à Huaraz. Après plus d’une heure et demie d’attente toujours personne d’autre… Le chauffeur et nous-mêmes commençons un peu à perdre patience (et espoir !). S’il ne roule pas de la journée, il ne gagne rien… Au bout d’un moment il décide quand même de partir. Ses frais d’essence aller et retour sont remboursés par notre trajet. Et il a l’espoir de trouver, en cours de route ou à Huaraz, d’autres passagers. D’ailleurs aussitôt sommes-nous sortis du centre-ville que nous tombons sur un jeune homme qui souhaite se rendre à Huaraz !

La route, en parfait état, traverse un dessert côtier pendant quelques dizaines de kilomètres. Le sol est caillouteux et aride. Rien ne semble pousser par ici. Cette zone reçoit très peu de précipitations et contrairement aux environs de Lima, ici pas de brouillard pour fournir de l’humidité aux plantes. Le chauffeur profite de ces longes lignes droites pour allégrement dépasser les 100 km/h. Lorsque nous attaquons la montagne c’est à peine s’il ralentit. Le paysage est vraiment beau. Nous venons d’arriver dans les Andes et nous sommes déjà conquis. La route serpente et s’élève rapidement. A ce rythme le col, à près de 4000 mètres d’altitude, est vite atteint.

Pourtant les choses se compliquent peu après. Des travaux d’entretien de la route ont lieu et nous nous retrouvons bloqués pendant une durée indéterminée. Nous ne sommes pas pressés, pas d’inquiétude concernant l’heure ! Mais nous appréhendons de rester plusieurs heures à cette altitude alors que nous ne sommes absolument pas acclimatés. Rapidement quelques péruviennes font leur apparition, venant on ne sait d’où (aucune habitation n’est visible dans les environs), pour vendre boissons, fruits et chaussons fourrés à la viande.

Après une heure d’attente nous sommes autorisés à poursuivre notre route. Huaraz apparait rapidement en contrebas. Une fois arrivés en ville nous cherchons à nous restaurer avant de poursuivre vers Caraz. Nous entrons au hasard dans un petit restaurant qui propose, comme tous les autres restaurants au Pérou, un menu pour le déjeuner à un prix défiant toute concurrence. Généralement entre 4 et 6 soles (moins de 2 euros). Avec une soupe, un plat principal, une boisson (souvent de la chicha morada), parfois un dessert. Les quantités sont gargantuesques !

Ensuite direction le « terminal » d’où partent les combis en direction de Caraz, à l’autre bout de la vallée. C’est la première fois que nous empruntons ce type de véhicule au Pérou. Pas d’inquiétude, nous descendons au terminus ! Mais ce trajet nous permet de découvrir le fonctionnement des « transports en commun » dans la vallée. Un incessant ballet de passagers (écoliers, travailleurs en costume, péruviennes en habits traditionnels…) qui montent et descendent, d’accélérations et de freinages brusques, de cris de l’assistant du conducteur qui tente de ne louper aucun client potentiel !

Nous découvrons cette magnifique vallée, bordée par des montagnes enneigées dépassant les 6000 mètres. Régulièrement, au fil de la route un nouveau sommet se laisse apercevoir. Nous sommes subjugués par ces paysages. Nous traversons quelques villages et petites villes, de nombreux champs. Parfois un paysan déplace ses quelques vaches ou moutons en longeant la route. Les flancs des montagnes sont arides mais le fond de la vallée est plutôt vert. Il y a pas mal de végétation qui pousse, dont des palmiers (le climat est printanier toute l’année).

Arrivés à Caraz, nous prenons une chambre dans un hôtel proche de la place principale, l'hostal San Marco. Puis nous partons découvrir la ville. Un petit tour au marché. Quelques renseignements pris pour le lendemain. Puis nous allons voir le site archéologique pré-inca de Tumshukayko, dont il ne reste que quelques ruines !

Caraz_2
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Nous dinerons dans un Chifa, restaurant chinois que l’on retrouve dans de nombreuses villes du pays, même les plus petites ! Très copieux (un plat pour deux peut suffire), bon et peu cher.

Le lendemain, réveil à 6h30. Nous avons prévu de monter dans la Cordillère Noire au col de Chicarhuapunta pour nous acclimater à l’altitude, voir des Puya Raimondii et bénéficier d’un panorama sur la Cordillère Blanche. Vaste programme ! S’acclimater à l’altitude est primordial compte tenu des randonnées, jusqu’à 5000 mètres, que nous souhaitons effectuer dans la région. Pour lutter contre le « sorocche » (mal des montagnes) il est conseillé de monter haut avec une activité physique modérée et dormir bas.

Le seul bus qui passe par cette piste part de Caraz (à côté du marché), au petit matin, vers le village de Pamparomas. Puis il effectue le trajet retour en fin de matinée. Nous laissons nos affaires à l’hôtel, faisons quelques provisions au marché. Et montons dans un véhicule hors d’âge… Le bus est plein, il ne reste que quelques places sur la dernière rangée. Les habitants de Pamparomas, qui sont venus vendre leur production au marché pour certains ou, au contraire, acheter aliments et biens introuvables dans leur petit village, rentrent chez eux. Nous serons, comme souvent dans les transports de la région les seuls étrangers. Le bus part. L’ambiance est bon enfant, nous partageons avec les enfants des fraises que nous venons d’acheter.

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Après quelques kilomètres sur une route asphaltée, nous tournons à droite et empruntons une piste qui grimpe dans la montagne. La piste, qui s’élève rapidement, est bordée par un impressionnant précipice. Ambiance « Les routes de l’impossible ». Après quelques virages en épingle à cheveux le chauffeur freine brusquement. Dans le sens inverse trois camions (les uns derrière les autres !) descendent d’une mine de fer, chargés à ras bord de minerai. Il nous parait impossible de se croiser à cet endroit. Le bus serre la droite de la piste et s’arrête, les pneus à quelques centimètres du vide. Franchement nous n’en menons pas large… Une passagère du bus, quelque peu paniquée, préfère descendre du véhicule (elle n’a peut-être pas tort !). La moitié du bus rigole devant sa réaction effrayée, l’autre moitié a bien envie de la suivre. Le premier camion s’engage dans l’étroit espace laissé libre. Ses rétroviseurs frôlent la paroi rocheuse d’un côté et notre bus de l’autre. Malgré tout il arrive à passer. Nous retenons encore notre respiration, le temps que les deux autres camions fassent de même. Nous pouvons enfin souffler ! La passagère remonte dans le bus. Et nous poursuivons notre périple.

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Il reste quelques virages compliqués à négocier, les roues patinent un peu, l’embrayage est bruyant mais le panorama sur la Cordillère Blanche devient somptueux. Arrivés au col Chicarhuapunta, nous descendons. Renseignements pris le bus repasse ici dans environ deux heures pour retourner à Caraz.

Nous avons du temps devant nous pour explorer la zone et accélérer notre acclimatation. Un panonceau, qui marque le col, nous informe que nous sommes à 4300 mètres d’altitude.

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Au niveau du col s’étend une vaste zone où s'épanouissent des dizaines de Puya Raimondii. Ces plantes, qui ne poussent que dans la Cordillère des Andes, peuvent vivre 100 ans et meurent après une unique floraison. Mais quelle floraison ! La tige atteint jusqu’à 10 mètres de haut et se couvre de milliers de fleurs blanches.

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En face, de l’autre côté de la vallée la Cordillère Blanche dresse quelques-uns de ses plus hauts sommets. 

Après une bonne heure et demie à explorer la zone nous retournons sur la piste. Nous ne voulons pas louper le bus qui doit nous ramener à Caraz.

Cordillere_Blanche
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A peine quelques minutes plus tard nous tombons sur un combi qui passe par là et qui fait route vers notre destination ! Le trajet se passe sans encombre.

De retour à Caraz nous jetons un coup d’œil à la météo. A cette période de l’année, entre la saison sèche (avril-août) et la saison humide (novembre-mars), il a tendance à faire beau au réveil, puis des nuages arrivent, plus ou moins vite, et recouvrent les sommets de la Cordillère. Pour le lendemain du beau temps est annoncé toute la journée. Après quelques hésitations liées à l’altitude nous décidons de nous rendre le lendemain aux lagunes de Llanganuco (3850 mètres, cela devrait aller) et au col de Portachuelo (4600 mètres, cela nous inquiète !). Ce soir nous irons dormir à Carhuaz. Nous reviendrons à Caraz dans quelques jours…

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Nous prenons une chambre à hôtel Karhuash, qui deviendra notre « camp de base » dans la région. Nous sommes un dimanche, les seuls restaurants ouverts sont des pollerias où l’on mange du poulet cuit à la broche et des frites (accompagnés d’une petite salade pour se donner bonne conscience). 3 ou 4 sauces différentes sont proposées. En fonction de son appétit on choisit un huitième, un quart, un demi ou un poulet entier. Les noms des pollerias sont tous semblables, comme « Pollo rico », et les enseignes représentent un… poulet !


Informations utiles !

Trajet Casma - Huaraz en taxi collectif : 30 soles par personne / 3 heures

Trajet Huaraz - Caraz (d’un bout à l’autre de la vallée) en combi : 7 soles / 2 heures

Bus Caraz - Pamparomas : 10 soles / 2 heures 30 jusqu'au col de Chicarhuapunta

Combi Cordillère Noire – Huaraz : 8 soles



Hostal San Marco (Caraz) : chambre matrimoniale 45 soles 

Hostal Karhuash (Carhuaz) : chambre 50 soles

Episode précédent :
Pérou. La Cordillère Blanche
Episode suivant :
Col de Portachuelo, 4600 mètres. Le souffle court et un panorama exceptionnel
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